Shibamata: ça vous parle?

Shibamata: ça vous parle?

Shibamata: ça vous parle? 477 358 Japon Voyage

Shibamata est un quartier pittoresque dans la préfecture de Tokyo, au nord-est de la capitale, dans la ville de Katsushika. Il offre un changement de rythme par rapport aux quartiers célèbres dee Tokyo comme Shibuya ou Asakusa. On peut y accéder par la ligne Keisei, qui passe notamment dans les quartiers de Yanaka (gare de Nippori) et d’Asakusa (gare de Oishiage).

Ce quartier, empreint de tradition, est aussi lié à l’histoire du cinéma japonais. En effet, plus que de simplement nous emmener dans le passé, il nous plonge dans un voyage avec un personnage célèbre de la deuxième partie du 20e siècle. Tora-san de la série de films “Otoko wa tsurai yo” (“C’est difficile d’être un homme”), est très présent à Shibamata. “Otoko wa tsurai yo” raconte l’histoire d’un homme qui voyage partout dans le Japon, mais revient toujours chez lui.

Cette série détient le plus grand nombre d’épisodes selon le livre des records Guinness, avec 50 films. Elle est encore aujourd’hui commémorée dans le quartier. Dès la sortie de la gare, vous pouvez voir la statue de Toru-san et de sa sœur, se disant au revoir. Un musée est également consacré au personnage, et bien entendu, des produits dérivés sont disponibles dans les magasins du quartier.

Cependant, Shibamata n’est pas uniquement associé à Tora-san. C’est aussi l’occasion de découvrir le Japon d’antan. Taishakuten Sando est la rue menant au temple bouddhiste de Taishakuten. Celle-ci regorge de magasins de souvenirs, de restaurants proposant des spécialités locales et de dagashiya.

Les dagashiya sont des vestiges de l’ère Shôwa. Ce sont des magasins de bonbons qui étaient le point de rendez-vous pour les écoliers des années 60. Vous y trouverez une variété exceptionnelle de sucreries et jouets à petits prix, le paradis pour les enfants.

Si vous avez moins de goût pour le sucré, je vous conseille de vous tourner vers les kusa-dango. Ce sont des boules de riz gluant vertes enfilées sur un bâton et recouvertes de pâte d’anko (ou pâte d’haricots rouges). Ne vous inquiétez pas si vous n’aimez pas la pâte d’anko, d’autres variantes de cette célèbre mignardise sont disponibles.

Enfin, impossible de présenter Shibamata sans parler de Yamamoto-tei. Cette maison de thé s’est installée dans l’ancienne résidence d’un industriel japonais du 20e siècle. On peut visiter ses espaces qui mêlent tatami et fauteuils occidentaux et y déguiser une tasse de thé accompagnée d’un mochi.

Shibamata est ainsi un lieu où l’on peut non seulement revivre l’histoire de Tora-san, mais aussi plonger dans un Tokyo d’antan, loin de l’agitation de la capitale moderne.

Par Nora Farouz.